Le mécanisme d'anticythère

Le décryptage du mécanisme d’Anticythère par une équipe de chercheurs révèle que des avancées mathématiques et technologiques considérables, datant de l’Antiquité, ont été perdues pendant des siècles au fond des eaux de la Méditerranée.

Personne n’enlèvera à Blaise Pascal son génie de philosophe, de mathématicien, de physicien et d’inventeur de la première machine à calculer connue jusqu’à ce jour, en 1642, grâce à un ingénieux système composé de six roues à dix dents. Mais une étude, publiée cette semaine, dans la revue américaine Nature par l’astrophysicien Mike Edmunds et le mathématicien Tony Freeth révèle qu’il eut en réalité un prédécesseur, deux siècles avant J.-C., dans la Grèce antique, en la personne du concepteur du mécanisme d’Anticythère.


Cet artefact antique conservé au Musée national d’archéologie d’Athènes, petite machine de bronze de forme circulaire fragmentée en trois parties et composée de 32 éléments, dont une vingtaine de roues dentées, fut découverte en 1900 par des pêcheurs d’éponge, dans une épave échouée par 40 mètres de fond près des côtes de l’île grecque d’Anticythère. Il a longtemps conservé son mystère. Plus vieux mécanisme à engrenages connu, il n’eut aucun équivalent jusqu’au premières horloges astronomiques du Moyen-Age.

Un mécanisme complexe et fascinant


C’est dans les années 50 que le physicien anglais Derek de Solla Price révéla, grâce à un procédé de désoxydation électrolytique, que son mécanisme complexe reposait également, outre la vingtaine de roues dentées déjà répertoriées, sur un ensemble d’axes, de tambours, d’aiguilles mobiles et de cadrans gravés d’inscriptions et de signes astronomiques.


Fasciné par ce mécanisme, Mike Edmunds réunit en 2005 une équipe pluridisciplinaire associant des astronomes, des physiciens, des mathématiciens et des paléographes pour percer le mystère, grâce à un appareil conçu de toutes pièces à cette fin et capable de reconstituer et de produire des images tridimensionnelles avec une précision de 50 microns.


Lors d’une conférence de presse donnée en juin dernier, l’un des membres de cette équipe, le directeur du laboratoire d'astrophysique de l'université d'Athènes, Xénophon Moussas, déclarait : « Nous avons pu découvrir de nouvelles inscriptions en grec, sur les pièces du mécanisme ou sur des fragments de feuilles de bronze et ainsi déchiffrer plus de 2000 lettres [...]. Ces textes […] sont à la fois un mode d'emploi de l'appareil et un traité d'astronomie, faisant référence aux étoiles. […] Nous sommes sûrs aujourd'hui qu'il s'agissait d'une machine à calculer les mouvements du Soleil et de la Lune, peut-être aussi – nous n'en sommes pas certains – ceux de quelques planètes. »

Un calendrier capable de reproduire les variations de l’orbite lunaire


La reconstitution virtuelle du mécanisme d’Anticythère, grâce à un procédé de tomographie informatique, a révélé un ingénieux calendrier de 365 jours tenant compte des années bissextiles, capable de reproduire les cycles métonique (après 19 ans, les même dates de l'année correspondent avec les mêmes phases de la Lune) et callippique (qui établit une correspondance entre les calendriers du Soleil et de la Lune tous les quatre cycles métoniques), ainsi que de prédire les éclipses solaires et lunaires.

Mais plus impressionnante encore est sa capacité à reproduire les variations du mouvement de la Lune, dont la vitesse varie au fil de son orbite elliptique autour de la Terre; ce qui est resté un mystère pour les astronomes pendant des siècles.


sourcehttp://www.zdnet.fr/actualites/high-tech-antique-le-mecanisme-d-anticythere-decrypte-39365272.htm

La vidéo du mécanisme en 3D est époustouflant ! Magnifique objet ! A regardez surtout à partir de 4:07 ...

 

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